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Il y a ce moment, ce détail, cette fraction de seconde qui revient encore et encore. Un choix, une décision, une absence… Et cette pensée qui tourne en boucle : "Et si j’avais fait autrement ?".
La culpabilité post-traumatique, c’est ça. Un piège mental qui enferme dans une boucle infinie de reproches et de regrets, une tentative désespérée de réécrire l’histoire avec un scénario qui aurait évité le pire. Sauf que ça ne marche pas. On sait que ça ne marche pas. Pourtant, impossible d’arrêter.
Mathilde a 39 ans. Elle a perdu son frère dans un accident de moto. Ce soir-là, elle devait le voir, mais elle a annulé au dernier moment. Depuis, un seul mot lui colle à la peau : responsable.
"Si j’avais insisté pour qu’on se voie, il ne serait pas monté sur sa moto ce soir-là."
Dans sa tête, le scénario est clair. Si elle avait agi autrement, son frère serait toujours là. Alors elle ressasse, elle revit, elle cherche où elle a échoué. Et dans cet état, elle s’éloigne de tout. Les sorties deviennent une corvée, voir des gens l’énerve, les conversations sont vides, et le sommeil se fait de plus en plus rare. À force de se rejouer le passé, elle n’arrive plus à être dans le présent. Seulement dans un avenir alternatif : « et s j’ai pu empêcher cela, on ferait quoi maintenant ?, etc. ».
Pourquoi fait-elle cela ? Parce que notre cerveau cherche du contrôle, même là où il n’y en a pas. Parce que c’est plus supportable de penser qu’on aurait pu changer les choses que d’accepter leur brutalité. Parce qu’il est difficile d’admettre que parfois, on est juste impuissant.
Et puis il y a cette loyauté inconsciente envers ceux qu’on a perdus. Comme si souffrir était une manière de leur rendre hommage. Comme si vivre, après eux, était une trahison.
Sortir de la culpabilité post-traumatique, ce n’est pas juste "se dire que ce n’est pas de notre faute". C’est un travail subtil, qui demande de déconstruire chaque films empoisonnés, chaque souvenir porteur de cette culpabilité.
L’hypnose conversationnelle est un outil Dire ce qu’on ressent pour libérer les charges traumatiques, créer des scénarii réparateurs et travailler la culpabilité en douceur, avec bienveillance, jusqu’à sa disparition.
La culpabilité post-traumatique, c’est comme une pièce sans porte ni fenêtres. On pense qu’il faut rester dedans, qu’on n’a pas le droit d’en sortir. Mais il suffit d’une fissure, d’une petite brèche pour que l’air rentre à nouveau.
Et un jour, sans prévenir, on réalise qu’on peut ouvrir la porte.
Sandra Depasse Absolem Formations