De l’autre côté du voile…

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De l’autre côté du voile…

  • 02-11-2025
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En hypnose conversationnelle HyCSI, on réapprend à écouter ces murmures. À remettre les morts dans la vie des vivants

Il y a des moments dans l’année où le monde semble respirer autrement. Où le vent murmure des prénoms oubliés. Où les ombres dansent un peu plus près de nous. Ces jours où, dit-on, le voile entre les vivants et les morts devient si fin qu’on pourrait presque le soulever du bout des doigts… juste pour dire : « Tu me manques. »

Dans toutes les cultures traditionnelles, on sait cela. On le célèbre. On prépare des offrandes, on allume des bougies, on raconte des histoires. On fait de la place aux absents, comme on tire une chaise pour un invité attendu. Parce que la mort, là-bas, n’est pas une fin. Elle est un passage. Une transformation. Une autre forme de présence.

Mais ici, dans nos sociétés occidentales, on a perdu ce lien. On a mis les morts dans des cases, des pierres, des silences. On a oublié qu’ils peuvent encore vivre à travers nous. Dans une recette de tarte aux pommes, dans une expression qui nous échappe, dans un geste de tendresse appris sans le savoir. Dans les « trucs et astuces » de grand-mère, dans les chansons fredonnées sans comprendre pourquoi elles nous émeuvent autant.

En hypnose conversationnelle HyCSI, on réapprend à écouter ces murmures. À remettre les morts dans la vie des vivants. À leur redonner une place, non pas dans la douleur, mais dans la mémoire active, dans le cœur qui bat encore. On les invite à revenir, non pas pour hanter, mais pour accompagner. Pour transmettre. Pour réparer.

Parce que le deuil, ce n’est pas oublier. C’est transformer l’absence en présence subtile. C’est faire de la place à l’invisible. C’est accepter que l’amour ne meurt pas, même quand le corps s’en va.

Et parfois, dans une séance, il suffit d’un mot, d’un soupir, d’une image… pour que le voile s’ouvre un instant. Et que l’on sente, là, tout près, une main sur notre épaule. Une chaleur familière. Une réponse attendue.

Alors, en cette saison où les portes s’entrouvrent, prenons le temps. De parler d’eux. De les faire vivre encore. De les inviter à notre table intérieure.

Car ils ne sont jamais vraiment partis. Ils attendent juste qu’on se souvienne.

Sandra Depasse  Absolem Formations